Anagrammes à quatre mains

Karol BEFFA, piano et Jacques PERRY-SALKOW, auteur et conférencier


 

Vendredi 26 juillet à 11h
Espace Athic

 

  

“Je voudrais qu’elle eût l’air de sortir de l’ombre et que, par instants, elle y rentrât”, écrit Claude Debussy à propos de la musique. Sortir de l’ombre, y rentrer… l’anagramme s’y entend à merveille. Et naissent à ses pas d’étranges métamorphoses.

La Reine de la nuit s’avance tel un grand aigle noir, le col hérissé et la traîne en deuil, la Soirée dans Grenade prend des accents de sérénade grandiose et, au loin, un versant de dune nous offre sa danse du ventre.

Tous les deux auteurs et pianistes, Karol Beffa et Jacques Perry-Salkow se prêteront au jeu de la lecture en musique d’extraits de leur ouvrage Anagrammes à quatre mains. Une histoire vagabonde des musiciens et de leurs œuvres (Actes Sud).

 

  

 

 


 

Karol Beffa

Karol Beffa est né en 1973 et mène parallèlement des études générales et des études musicales. Enfant, il a été acteur entre sept et douze ans dans plus d’une quinzaine de films. Reçu premier à l’Ecole Normale Supérieure (Ulm), il étudie l’histoire (licence), l’anglais (maîtrise), la philosophie (Master à l’université de Cambridge) et les mathématiques : il est diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique (ENSAE). Entré au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1988, il y obtient huit premiers Prix (harmonie, contrepoint, fugue, musique du XXe siècle, orchestration, analyse, accompagnement vocal, improvisation au piano). Reçu premier à l’Agrégation d’éducation musicale, il enseigne à l’Université Paris IV-Sorbonne (1998-2003) puis à l’Ecole Polytechnique (2003-2008). Il a obtenu en 2003 le titre de docteur en musicologie en soutenant une thèse de doctorat portant sur les Etudes pour piano de György Ligeti. Depuis 2004, il est Maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure (Ulm). Pour l’année 2012-2013, il a été élu à la Chaire annuelle de création artistique du Collège de France. Pianiste, Karol Beffa joue souvent en soliste avec orchestre. Par ailleurs, il se produit régulièrement en concert en accompagnant des lectures de textes et des films muets : à la Sorbonne, à l’auditorium du musée d’Orsay, au Forum des Images, à l’opéra de Rennes, à la cinémathèque de Toulouse… Il donne des concerts d’improvisations sur des thèmes suggérés par le public, genre qu’il est l’un des seuls pianistes à proposer en Europe. Compositeur, ses oeuvres ont été jouées en France, en Allemagne, en Italie, en Grande-Bretagne, en Russie, aux Etats-Unis et au Japon par les plus grands ensembles. Compositeur en résidence de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse de 2006 à 2009, la création, en janvier 2008, de son Concerto pour violon a été saluée unanimement par la presse. Karol Beffa est boursier de l’Institut de France en composition (2001), lauréat de la Fondation Lili et Nadia Boulanger (2001), boursier de l’Académie musicale de Villecroze et lauréat de la Fondation Natexis (2002), lauréat de la bourse des Muses (2004), finaliste du concours international de composition de Prades (2005 et 2007), lauréat du Prix Charles Oulmont (2005), Prix du jeune compositeur de la SACEM (2008), Prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts (2008). Il est en 2009, en 2010, 2011 et 2012 l’un des trois nommés aux Victoires de la musique classique dans la catégorie « meilleur compositeur », titre qu’il remporte en 2013.

Jacques Perry-Salkow

Jacques Perry-Salkow est pianiste et compositeur.
Jeune homme, il part étudier à la Dick Grove School of Music de Los Angeles, d’où il revient diplômé. La passion des lettres le rattrapant, il met en musique les mots d’Aragon et crée le spectacle « Aragon pour piano et deux voix » au Moulin de Villeneuve, la maison du poète (2002). Jacques Perry-Salkow se passionne pour les littératures à contraintes, publie dans la revue oulipienne « Formules », compose des acrostiches pour les parfums Gaultier. Avec Frédéric Schmitter, il rédige Sorel Éros, le plus long palindrome de langue française (10 001 lettres). En 2012, il écrit les paroles de chansons pour le duo « électro-cabaret » Alk-a-line (album Cosmic trip, comic strip, Lynch Law Records, 2013). On lui doit également deux recueils d’anagrammes (Le Pékinois et Anagrammes pour sourire et rêver, publiés au Seuil, respectivement en 2007 et 2009) et des lettres à décoder (Mots d’amour secrets, avec Frédéric Schmitter, éditions Points, 2011). Il a publié, avec Étienne Klein, Anagrammes renversantes ou Le Sens caché du monde (Flammarion, 2011) ; avec Sylvain Tesson, Anagrammes à la folie (Équateurs, 2013 ; Pocket, 2015) avec Raphaël Enthoven, Anagrammes pour lire dans les pensées (Actes Sud, 2016). En novembre 2018 paraît l’ouvrage « Anagrammes à quatre mains. Une histoire vagabonde des musiciens et de leurs œuvres », recueil d’anagrammes complétés d’improvisations au piano de Karol Beffa.